Chat Pitre 1er
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~ Zizanie ~
Au moment où je quitte Z
et sa secte pour lui permettre de commencer ses incroyables aventures,
tout va mal. La zizanie la plus totale, la plus incompréhensible et la
plus débile qu'il soit règne dans les rangs des adeptes de "Zinematik", la secte de Z.
Tout a commencé bien avant que Z
découvre son pouvoir de Mode et Rateur au sein de la base logistique de
sa secte, j'ai nommé le Lavage de Cerveau. Mais cela serait trop long à
développer. Ce qui importe, c'est l'incroyable découverte de Z
qui lui permet, d'un seul bouton, d'effacer propos, idées et images
désagrégeant tout ou partie de l'image de l'association ou de lui-même.
Par abus, ou bien par mégarde - nul ne sait vraiment - notre petit
Gaston Lagaffe du bas de la france d'en bas a effacé certaines bonnes
idées du mini Strateur.
Ce dernier semble ne plus vouloir réparer la machine mainte fois huilée
et éprouvée du silence, machine qui contraint les membres de la secte
de Z à
l'écouter religieusement. La machine s'est enrouée depuis peu, ce qui
m'a permis de me libérer du carcan de Z-isme qui m'emprisonnai.
Certains m'ont même surnommé "Jésus" passé un temps, peut être ne
suis-je que le guide de futurs anciens Zinematikiens.
Parmi tous ceux-ci se trouve une étrange créature : Laurie Ellaura, plus connue dans les oeuvres de Zinematik sous le nom mystérieux de Miss Poppers. La petite Laurie se
sent pousser des ailes ses derniers temps au vue des photographes qui
l'assaillent non pas pour son physique mais pour son incroyable masse
de cheveux. Tous sont étonnés qu'un humanoïde, une femme qui plus est,
d'apparence aussi fragile et rachitique que Laurie, puisse supporter
une telle quantité de cheveux. Comment sa tête tient-elle encore droite
? Comment son dos ne se courbe-t-il pas ? Et la question qui les
préoccupe le plus : combien de litres de shampoing utilisez-vous par
jour pour entrenir cette immense toison pubienne qui orne son crâne,
tel un tapis rouge pour les Very Important Person à la différence qu'il s'agit ici d'un tapis noir destiné aux Very Improved Poux.
Les photographes tentent tant bien que mal de comprendre le phénomène,
la faisant se trémousser, se déhancher devant l'objectif, lui faisant
prendre les positions les plus folles afin de la déséquilibrer mais
rien n'y fait. Cela est peut être dû au manque d'originalité dans les
positions que font prendre les photographes à leur modèle.
Et pour ne rien arranger à l'affaire de Z, une irlandaise surgit
d'on-ne-sais-où a découvert une incroyable machine à filmer. Le seul
problème - et il est de taille - c'est qu'elle ne sait pas s'en servir.
Z est sur
les dents, , à l'affut, prêt à bondir sur la première opportunité à se
présenter et surtout prêt à tout pour la séduire - comme toutes les
filles ou presque de la secte - afin de récupérer son marché, ses
contacts, son fric et surtout son incroyable machine à filmer. Pour
cela il lui fait miroiter monts et merveilles et joue le grand jeu :
monde du cinéma, strass et paillettes, misant la carte de la féminité
et du grand jeu de comédien* de Laurie, le savoir-faire d'une secte qui a réalisé tant mal que bien un formidable court-métrage - coup double pour Z
car il s'agissait non seulement pour lui d'assouvir sa soif de
"réalisamateurisme" mais aussi de réaliser ses envies transcodées à
l'écran dans son scénario.
Et pendant ce temps le festival de connes bat son plein, la croisette
bourrée ne désemplit pas et se fait remplir par tout le monde, qu'il
s'agisse de gentlemen ou de vrais salauds, de riches ou de pauvres, de
professionels ou d'amateurs... Si Z
et sa secte ne font pas partie de ce dernier groupe, c'est parce qu'au
dernier moment la machine à silence n'a pas fonctionné. Contraint à
n'écouter que ma plume et ma voix, me voici quittant Z et sa secte afin
de leur permettre de vivre d'incroyables et merveilleuses aventures...
Aussi, rien ne dit que très bientôt nous les retrouverons là bas, au milieu des stars et des tares, nouvelles ou anciennes.
[][][] A suivre ... [][][]
* note de l'auteur : il s'agit ici d'une ironie piquante, mordante et férocement vrai